Covid-19 : l’Exécutif réactive la prime Macron de 1 000 € en 2021
Ce lundi 15 mars, le Premier ministre, Jean Castex, a réuni en visioconférence aux côtés du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire et le ministre du Travail, Elisabeth Borne, les partenaires sociaux pour la 3e conférence du dialogue social. Il a fait plusieurs annonces ; parmi elles, la réactivation de la prime Macron, avec toutefois quelques différences par rapport à celle versée après le premier confinement.
Cette prime Macron, défiscalisée et exonérée de cotisations sociales d’un montant maximal de 1 000 €, pourra être versée à l’initiative des employeurs « à tous les salariés ». La ministre du Travail a toutefois précisé que le « niveau de ciblage » de la prime sera à négocier avec les partenaires sociaux, l’idée étant de la « centrer sur les bas salaires ».
Pour rappel, en 2019 et 2020, la prime Macron a été versée aux salariés gagnant moins de trois fois le Smic.
« Il sera possible d’en augmenter le montant jusque 2000 euros pour les entreprises et les branches qui auront soit conclu un accord d’intéressement d’ici la fin de l’année, soit ouvert une négociation sur la valorisation des métiers » dits de « deuxième ligne », qui devront être les « bénéficiaires privilégiés » du dispositif, a ajouté Jean Castex.
Les salariés de la deuxième ligne sont ceux qui ont été particulièrement exposés au Covid-19 dans le cadre de l’exercice de leur profession et « dont la présence au travail s’est avérée indispensable pour assurer la continuité économique du pays tout au long de la crise », a rappelé Jean Castex ; quinze branches professionnelles ont été retenues, parmi elles : propreté, aide à domicile, transports routiers, transports publics urbains, commerce de détail et de gros alimentaire, BTP, etc. Au total, 4,8 millions de personnes pourraient prétendre à la mesure.
Sur la question de cette prime, les partenaires sociaux se sont montrés partagés. « Ça va être difficile alors que la plupart des entreprises − il y a des exceptions − seront dans une situation difficile », met en garde Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du Medef. De leur côté, les organisations syndicales sont réfractaires au principe d’une prime optionnelle. « S’il n’y a pas d’accord de branche, l’État doit imposer un montant et conditionner les aides sectorielles à son octroi », tranche Laurent Berger de la CFDT. Quant à Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, il demande une « une augmentation des bas salaires […] plutôt qu’une prime qui, quand elle est donnée, a un coût et n’est pas obligatoire ». Enfin, chez Force ouvrière, Yves Veyrier estime qu’il faudrait plutôt repositionner les travailleurs de la deuxième ligne « en termes de salaire, de formation, de qualification, mais aussi d’évolution ».
Une ordonnance précisant les contours du dispositif devrait prochainement être publiée au Journal officiel.
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