Vers un report de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans ?

|
|
|
Vers un report de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans ?

Après son échec aux régionales et départementales dont la droite sort renforcée et la suspension de la réforme de l’Assurance chômage, l’Exécutif remet en selle la réforme des retraites en étudiant la piste d’un éventuel report de l’âge légal de départ en retraite de 62 ans à 64 ans.

S’il est prévu que la disposition entre en vigueur après la prochaine élection présidentielle, elle pourrait être soumise au vote du Parlement dès le mois d’octobre, dans le cadre de l’examen de la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2022.

S’il est acté, ce report ne serait pas immédiat, il s’appliquerait en effet progressivement (sauf dispositions particulières pour certains assurés au titre d’un départ anticipé pour carrière longue, d’exemption, etc.), par tranches de 6 mois. Ainsi, dans le détail : la première génération concernée serait celle née en 1961, qui partirait en retraite à 62 ans et demi et qui travaillerait donc 6 mois de plus, puis la génération 62 qui partirait à 63 ans, la génération née en 1963, qui prendrait sa retraite à 63 ans et demi et enfin, les natifs de 1964 qui partiraient à 64 ans.

En cas d’application, cette réforme permettrait de dégager 14 milliards d’euros en 2026, ce qui laisse les syndicats dubitatifs : « aujourd’hui, une personne sur deux qui prend sa retraite n’est pas en emploi. Elle est au chômage, en invalidité. Donc si vous leur demandez de travailler plus longtemps, ils seront simplement plus longtemps au chômage, plus longtemps en invalidité […], et les économies qu’on fera côté retraite, on les transfèrera sur d’autres budgets sociaux », estime Frédéric Sève, secrétaire national de la CFDT.

Du côté de la majorité, les avis divergent. Ainsi, si le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand est opposé à la mesure, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire est quant à lui favorable. Il a en effet déclaré ce mardi 29 juin, « moi je donne mes convictions, je suis favorable (à un relèvement de l’âge de départ) parce que c’est l’intérêt des Français et l’intérêt de la France que tout le monde, globalement, que notre pays, travaille davantage ».

Il a refusé de s’avancer sur le calendrier de la réforme, déclarant : « il n’y a que le président de la République qui peut évaluer cela », tout en ajoutant : « moi mon expérience c’est qu’on n’a jamais intérêt en politique à remettre à demain ce qu’on peut faire aujourd’hui ». Le ministre a toutefois concédé, la nécessité pour le Gouvernement, d’évaluer les « risques sociaux » de la mesure alors que syndicats et patronat y sont contre.

Du côté de l’opposition, certaines réactions ont été vives, à l’instar de celle d’Olivier Faure, Premier secrétaire du PS : « je voterais contre, contre absolument », a-t-il indiqué, ajoutant qu’il encouragerait et participerait à une éventuelle contestation.

Le Président de la République devrait s’exprimer sur le sujet avant la mi-juillet.

Source : Previssima

D’autres actualités susceptible de vous plaire !

Restez informé des dernières nouvelles et des informations importantes dans le domaine de l’assurance et de la protection sociale. Découvrez nos articles et mises à jour régulières pour vous tenir au courant des tendances et des conseils utiles.

Voir le blog