PLFSS 2022 : les jeunes et futurs médecins s’opposent à une mesure adoptée par le Sénat
Dans un communiqué du 13 novembre 2021, des associations et syndicats de jeunes et futurs médecins se sont mobilisés pour marquer leur désaccord avec un amendement voté la veille par le Sénat, qui conditionne le conventionnement des jeunes médecins à la réalisation de six mois de remplacement en zone sous-dotée.
Vendredi 12 novembre, la chambre parlementaire a en effet adopté l’amendement n°1063 au PLFSS 2022. Le texte vise à restreindre le conventionnement des nouveaux médecins à la condition d’avoir préalablement exercé en qualité de médecin salarié d’un médecin libéral ou de médecin remplaçant, pendant une durée totale d’au moins six mois, dans les zones caractérisées par une offre de soins insuffisante ou par des difficultés dans l’accès aux soins.
L’Association Nationale des Étudiants en Médecine de France (ANEMF), l’InterSyndicale Nationale Autonome Représentative des Internes de Médecine Générale (ISNAR-IMG), l’InterSyndicale Nationale des Internes (ISNI), et le Regroupement Autonome des Généralistes Jeunes Installés et Remplaçants (RéAGJIR), se sont alors vivement opposés à cette mesure, qui ne serait « qu’une réponse palliative à des problématiques complexes négligées par les pouvoirs publics, et dénote une profonde méconnaissance des difficultés des jeunes professionnels ».
Choisir la coercition, c’est offrir aux habitants les soins de jeunes professionnels présents contre leur gré, dégoûtés avant l’heure de l’exercice libéral. Choisir la coercition, c’est pousser nos futurs médecins dans les pays voisins qui seront ravis de les accueillir étant eux aussi dans la même pénurie médicale. Choisir la coercition, c’est choisir d’assumer la lourde responsabilité d’une fracture sociale au sein même du système de santé. Choisir la coercition, c’est livrer certains patients à des tarifs de soins déconventionnés sans autre offre de santé. Choisir la coercition, c’est choisir d’en condamner d’autres à un roulement perpétuel de médecins, délétère pour la qualité de leur suivi.
Le communiqué rappelle également que depuis plusieurs années, les jeunes et futurs médecins sont force de propositions pour résoudre les problématiques de démographie médicale qui touchent la France : libération de temps médical, valorisation des territoires, formation de qualité…
Refusant d’être « contraints par des mesures inadaptées et qui ont déjà prouvé leur inefficacité dans d’autres pays et sur d’autres professions de santé », ces associations et syndicats estiment que les solutions aux problèmes d’accès aux soins doivent se construire en associant médecins et patients, politiques et acteurs de santé.
Source : Previssima
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